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Rêver - Imaginer - Voyager

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voyageatraverslesmots

Description :

I couldn't tell you
Why she found that way,

She found it every day
And I couldn't help her
I just watched her make the same mistakes again

What's wrong, what's wrong now ?
Too many, too many problems
Don't know where she belongs,
Where she belongs

She wants to go home, but Nobody's Home
That's where she lies, broken inside
With no place to go,no place to go
To dry her eyes, broken inside

Open your eyes
And look outside
Find the reasons why
You've been rejected
And now you can't find
What you've left behind

Be strong, be strong now
Too many, too many problems
Don't know where she belongs
Where she belongs

She wants to go home, but Nobody's Home
That's where she lies, broken inside
With no place to go,no place to go
To dry her eyes, broken inside

Her feelings she hides
Her dreams she can't find
She's losing her mind
She's fallen behind

She can't find a place
She's losing her faith
She's falling from grace
She's all over the place

She wants to go home, but Nobody's Home
That's where she lies, broken inside
With no place to go,no place to go
To dry her eyes, broken inside

She's lost inside, lost inside
She's lost inside, lost inside

Avril Lavigne - Nobody's home

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Petite présentation

Petite présentation *

Bonjour et bienvenue sur mon blog!

Dessus, je publierai les textes, nouvelles et romans que j'écris. Tout d'abord, il faut peut-être que je me présente.
Bon alors, par où commencer?
J'ai 16 ans. J'habite dans un petit village de Bretagne. Je suis en en 1ère S. Plus tard, je souhaite être vétérinaire mais également écrivain. J'ai deux passions : l'écriture et l'équitation (on peut rajouter la lecture). En vrac, j'aime : les animaux, Pierre Bottero, le chocolat, la guitare & le piano, les dragibus, J.K Rowling, la physique-chimie & l'SVT (non, je ne suis pas bizarre!), mon lapin, Stephenie Meyer, l'anglais & l'italien, les Beatles, mon chien, le modern jazz, le rock, la nature, Aaron, me promener seule en forêt etc etc...
Je pense que j'ai fait le tour alors...

Bonne visite =)

PS : Pas de langage sms svp.
PS : Les images n'ont pas forcément de rapport avec les articles.
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#Posté le vendredi 10 avril 2009 08:53

Modifié le lundi 09 juillet 2012 13:45

Prix Clara

Pour vous faire patienter en attendant une autre nouvelle, je vous crée un article sur le Prix Clara.


Créé en 2006 en mémoire de Clara, décédée subitement à l'âge de 13 ans des suites d'une malformation cardiaque, le Prix Clara couronne chaque automne les lauréats d'un grand concours de nouvelles ouvert aux adolescents de moins de 17 ans. Le jury, présidé par Erik Orsenna, est composé de onze personnalités du monde des lettres et de l'édition.

« Clara avait 13 ans. Clara aimait lire. Clara aimait écrire. Clara nous a quittés. Brusquement. C'est en l'honneur de Clara que nous avons voulu créer ce prix destiné aux adolescents qui aiment lire et écrire. Comme Clara. »
Erik Orsenna, président du jury du Prix Clara.

Les textes couronnés sont rassemblés dans un recueil intitulé "Pour Clara", édité aux Éditions Héloïse d'Ormesson et mis en vente chaque automne dans toutes les librairies au prix de 10 euros.

Les bénéfices de la vente du livre seront versés à l'Association pour la recherche en cardiologie de l'hôpital Necker-Enfants malades (ARCFA). Clara souffrait d'une malformation cardiaque de naissance. Les jeunes qui en sont atteints vivent rarement plus de vingt ans. Les médecins ne savent ni pourquoi ni comment ce type de malformation cardiaque, grave, se développe. Aucun signe annonciateur ne permet d'en être alerté, ce qui en fait une maladie indécelable.

Acheter Pour Clara, faire un don à cette association, c'est donner les moyens aux chercheurs de trouver un jour des outils de diagnostic efficaces pour sauver ces enfants.

Les informations viennent d'ici.
Le blog non officiel du Prix Clara géré par les lauréats et surtout par PF : là

C'est un concours qui me tient vraiment à c½ur pour plusieurs raisons. Tout d'abord, c'est une bonne action [lire plus haut] et pour les écrivains en herbe, c'est une superbe occasion de se faire publier. Le concours est national, le thème entièrement libre et la nouvelle peut être très longue (jusqu'à 105 000 signes!).

Vous connaissiez déjà? Vous y avez participé?
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#Posté le lundi 06 juillet 2009 04:44

Enquête au théâtre

Une nouvelle policière

Vous pouvez noter cette nouvelle ici

Chapitre 1



« J'en ai assez! me lança Marianne en hurlant presque. Cette fois, ça suffit! Il a dépassé les bornes.
« Il », c'était Jean-Paul, le costumier. Il la haïssait depuis qu'il l'avait entendue critiquer une robe de sa confection devant les autres acteurs.

- Qu'est-ce qu'il a encore fait? soupirai-je.
- Il m'a cousu un costume trop serré et il a eu le culot de raconter à tout le monde que j'avais pris du poids!
- Ce n'est pas la fin du monde, il a dû se tromper sur les mesures.
- Tu prends toujours sa défense Jill! m'accusa-t-elle.
- Ce n'est pas vrai! protestai-je. J'essaie juste de garder une bonne ambiance dans l'équipe mais comme tu as un caractère volcanique et que tu t'emportes facilement, ce n'est pas une mince affaire.
- C'est de ma faute en plus!
- Écoute, Marianne. Il n'y a que toi qui as des problèmes avec l'équipe. Tu cherches toujours à reprocher quelque chose à Jean-Paul et depuis quelque temps, tu es froide avec Nico. Je n'ai pas besoin de savoir ce qui se passe entre vous deux mais tu vois ça en dehors du boulot! »

Elle me jeta un regard noir et s'éloigna, furieuse.
Je pris ma voix la plus professionnelle et ordonnai :

« Marianne, va te changer! Nico, les décors en place! On joue dans dix minutes. »

J'allai m'installer dans la salle de spectacle, face à la scène. Ma dispute avec Marianne m'avait donné un mal de tête que j'essayai de faire passer en me frottant les tempes. Je ne me souciai guère de notre prise de tête. Cela nous arrivait au moins une fois par semaine et elle ne m'en voulait jamais après coup.

Vous l'avez sans doute deviné, nous faisions du théâtre. J'étais la metteuse en scène et la scénariste. Marianne et Éléonore étaient deux jeunes comédiennes que j'auditionnais chaque jour depuis plusieurs semaines. Je devais choisir laquelle jouerait Flore, le rôle principal de ma pièce mais je n'arrivai pas à me décider. Il ne me restait plus qu'une semaine et j'en étais toujours au même point. C'était vraiment difficile, car en plus de leur immense talent, nous étions toutes les trois les meilleures amies du monde depuis l'enfance et je ne voulais en blesser aucune. Sans compter que c'était la chance de leur vie pour devenir célèbre, rêve auquel elles aspiraient depuis leur plus tendre enfance. En effet, mes pièces de théâtre commençaient à avoir leur petit succès et des spectateurs de toute la région venaient assister aux représentations.

Mes pensées se mirent à dériver vers mon enfance et mon adolescence. Marianne et Éléonore répétaient à tout le monde qu'un jour, elles seraient célèbres. Une vague de souvenirs m'envahit, ce qui était très rare car ma maxime était plutôt : « Profite de l'instant présent. » Je nous revoyais, Marianne et moi, faire notre rentrée en maternelle le même jour, toutes timides. Et Éléonore, qui était déjà à l'école depuis deux mois, courir vers nous. Elle ressemblait déjà à une star avec sa longue chevelure blonde, ses yeux bleus clairs et son visage de poupée.

- Vous voulez être mes copines? elle nous avait demandé.

Très vite, son assurance avait gagné Marianne et je les suivais timidement. Elles étaient mes idoles et je les avais imitées jusqu'au collège. En sixième, je suis vraiment devenue moi-même. J'ai arrêté de dire que je voulais être actrice comme elles et je me suis découverte une passion pour l'écriture. Au début, j'avais peur qu'elles me laissent tomber, mais pas du tout. Sous leurs airs de filles superficielles, ce sont de véritables amies. A partir de ce moment, j'écrivais leurs scénarios et elles jouaient devant nos parents. Avec le temps, j'ai perdu ma timidité, sans doute grâce à elles. Elles avaient interprété des centaines de fois mes scénarios et je pensai tristement que c'était la dernière car j'allais monter à Paris où j'aurais à disposition des comédiens plus expérimentés – les miens étaient des amateurs, même si quelques-uns étaient vraiment doués.

Un homme interrompit soudain ma rêverie, me faisant sursauter.

« Salut ! s'exclama t-il gaiement.
- Oh salut Mickaël, répondis-je. Tu m'as fait peur!
Un sourire naquit sur ses lèvres, dévoilant deux adorables fossettes.
- Désolé. Je venais voir comment se débrouille Marianne.
Ils sortaient ensemble depuis trois ans.
- On n'a pas encore commencé mais ça ne va plus tarder.
- Tu as déjà choisi certains personnages? m'interrogea Mickaël.

C'était le seul à la fois homme et comédien expérimenté que j'avais sous la main alors il était certain d'être choisi pour le rôle principal masculin. Mon scénario se passait au Moyen Age. Il racontait une histoire d'amour entre Pierre et Flore, un noble et une paysanne que leurs parents veulent séparer. Classique, mais toujours émouvant. Mickaël attendit patiemment les quelques secondes que je mis à répondre.

- Tu vas jouer Pierre. C'est un personnage qui est triste pendant une grande partie de la pièce et tu interprètes vraiment bien ce sentiment. Pour Flore, j'hésite entre Marianne et Éléonore et les rôles secondaires, je verrai plus tard. Je me concentre prioritairement sur les personnages principaux.

Il hocha la tête, satisfait. Soudain, Marianne passa la tête à travers le rideau rouge.

- Je... Je ... peux y aller? demanda t-elle.

Elle avait bégayé mais sur le moment, je n'y ai prêté aucune attention.

- Quand tu veux. »

Elle disparut quelques secondes puis le rideau s'ouvrit et la scène s'éclaira. Mon amie devait avoir l'air triste : elle se disputait avec ses parents à propos de son fiancé. Les comédiens enchaînèrent quelques répliques mais je remarquai que Marianne n'était pas dans ce qu'elle jouait. Je me levai pour me rapprocher de la scène.

« Enfin Marianne! m'énervai-je. Qu'est-ce qu'il y a? Tu joues beaucoup mieux d'habit...

Je m'interrompis. Il m'avait fallu quelques instants pour remarquer qu'elle était d'une pâleur de craie et qu'elle tremblait.

- On fait une pause, annonçai-je d'une voix forte.

Les comédiens se regardèrent, étonnés ; nous avions joué à peine dix minutes mais sous le regard féroce que je leur lançai, personne n'osa protester.

- Ça va Marianne? m'inquiétai-je à voix basse, une fois que tout le monde se fut éloigné.

Elle hocha la tête mais je ne fus pas dupe. Je lui ordonnai d'aller s'asseoir un instant puis demandai à Éléonore de jouer. Sa prestation fut superbe, comme toujours. Voyant que Marianne n'allait pas mieux, j'annonçai la fin de la répétition.

- Je peux rester un peu pour répéter? me demanda t-elle.

J'acceptai :

- Tu mets les clés dans ma boîte aux lettres quand tu rentres.
- Jill! m'appela soudain quelqu'un.

Je me retournai vivement. C'était Nicolas, le décorateur. Je lui souris. Je devais avouer qu'avec ses yeux bleus cobalt et ses boucles blondes, il ne me laissait pas indifférente. Il me rendit mon sourire.

- Je voulais savoir, poursuivit-il, si tu accepterais d'aller dîner en ville avec moi demain.

Je hochai la tête, ravie. J'étais assez surprise, même si j'avais remarqué qu'il ne me regardait plus de la même façon depuis peu. Je sortis de la salle, il me suivit. Je cherchai mes clés de voiture dans ma poche puis, je le saluai d'un signe de la main. Une fois engouffrée dans ma Clio blanche, je démarrai le moteur.

Cinq minutes plus tard, je me garai devant mon immeuble. Je rentrai dans mon appartement et entrepris de préparer mon dîner – pâtes, jambon -, je ne suis pas très bonne cuisinière. J'allumai mon ordinateur, rédigeai un e-mail à mon frère pour prendre de ses nouvelles et j'étudiai un peu le scénario de la pièce. Je n'avais toujours aucune idée de la comédienne qui jouerait le rôle principal. Il aurait fallu qu'une de mes amies ne figura pas dans la pièce car il n'y avait aucun rôle à la hauteur de celle qui ne serait pas prise. Mais oui! La solution à mon problème me paraissait tout à coup évidente. Je n'avais qu'à ajouter un autre rôle! L'histoire en serait un peu modifiée mais tant pis. Marianne et Éléonore incarneraient chacune un rôle qui leur conviendrait.

Mon cerveau bouillonnait d'idées que je retranscrivais de mon mieux sur papier. Mon stylo s'agita frénétiquement jusqu'à ce que je le repose plusieurs heures plus tard. Je me relis avec satisfaction. Maintenant, c'était l'histoire d'un noble (Mickaël) que sa famille voulait marier à une noble (Marianne) mais lui est amoureux d'une jeune paysanne (Éléonore). Le noble réalise qu'il ressent des sentiments pour les deux.

Je jetai un coup d'½il sur l'horloge. Minuit... Marianne n'était pas passée me rendre les clés. Elle avait du oublier tête de linotte comme elle était à moins qu'elle n'eut pas encore fini de répéter. Je faillis aller vérifier à la salle puis renonçai : elle me rendrait les clés demain. Si j'avais connu la raison, je ne serais sûrement pas allée me coucher, heureuse d'avoir résolu le problème concernant la comédienne principale de ma pièce. Mais je n'avais aucun moyen de le savoir. Je glissai donc dans les bras de Morphée sans me poser aucune question.
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#Posté le vendredi 22 mai 2009 10:41

Modifié le jeudi 15 juillet 2010 13:25

Enquête au théâtre

Chapitre 2



Dans un clocher voisin, j'entends la cloche sonner. Douze coups. Minuit, l'heure du crime comme on dit. C'est une nuit sans lune, une nuit parfaite pour quelqu'un qui ne souhaite pas être vu. Quelqu'un comme moi... En effet, je ne dois pas être vu car je m'apprête à faire quelque chose d'atroce. Mais je ne regretterai rien, je le sais. Ce que je vais gagner aura beaucoup plus d'importance à mes yeux que le faible remords qui montera en moi quand j'aurai accompli l'acte. Je gare ma voiture sur le bas-côté et continue à pied pour plus de discrétion. Je ne croise aucun véhicule sur la route. Tant mieux, pas de témoin, cela m'arrange. Je m'engouffre le plus silencieusement possible sur le parking. Précaution inutile : l'endroit est désert. Seule sa voiture se trouve là. J'entre et je claque la porte pour qu'elle sache que quelqu'un est dans le bâtiment. Je garde ma main dans ma poche, serrée sur le manche de mon poignard. Je pénètre dans la salle de spectacle et m'assois dans le public. A mon entrée, elle s'est retournée mais n'a pas fait d'autre geste indiquant qu'elle avait conscience de ma présence : elle veut rester concentrée. Je l'écoute distraitement puis quand elle a fini, je me lève et monte sur la scène. Je la fixe sans dire un mot. Quelque chose dans mon regard doit l'effrayer car elle recule de trois pas à mon approche. Cependant, elle n'a pas peur. Elle n'a pas peur puisqu'elle me connait. Ou qu'elle croit me connaître. A moins d'un mètre d'elle, je sors ma main de ma poche. Mes doigts tiennent le poignard. Cette fois, elle a franchement peur. Je lis l'effroi dans son regard émeraude. J'entends sa frayeur dans le tremblement de sa voix lorsqu'elle prononce mon nom. Je n'éprouve aucun plaisir à faire ce qui va suivre. Mais après, ma vie sera meilleure, je le sais. Je lève le bras, inspire et plonge le couteau dans sa poitrine.
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#Posté le samedi 23 mai 2009 11:20

Modifié le jeudi 15 juillet 2010 13:26

Enquête au théâtre

Chapitre 3


Une moto qui pétaradait me sortit du sommeil le lendemain matin. Pas très agréable comme réveil mais à force de vivre en ville, je m'y étais habituée. Je m'étirai avec paresse, savourant les dernières secondes qui me restaient avant d'ouvrir les yeux, puis je me levai. J'avalai un bol de céréales et je me rendis à la salle de théâtre. Nous avions rendez-vous à onze heures. Nicolas et Éléonore m'attendaient devant la porte. Je me rapprochai d'eux en les saluant puis :

- Il va falloir attendre Marianne, elle a oublié de me rendre les clés. A moins que...

J'actionnai la poignée et la porte s'ouvrit.

- Elle n'a pas pensé à fermer, ça lui ressemble bien.

Je secouai la tête avec un soupir résigné. Je pénétrai dans la pièce. Les lumières étaient restées allumées. J'étais assez contrariée et je ne risquai plus de la laisser répéter seule.

Je m'approchai de la scène. C'est à ce moment que je la vis. Les rideaux rouges étaient ouverts. Rouge sang comme celui répandu sur le sol. Marianne se trouvait là. D'une pâleur de craie, elle était étendue, les bras le long du corps. Ses yeux, sans vie, exprimaient un profond effroi. Le manche d'un poignard dépassait de sa poitrine. Ma première pensée fut que mon travail d'hier ne servirait à rien. Il n'y avait pas besoin de changement de scénario puisque Marianne ne jouerait pas dans cette pièce. Ni même dans une autre. Marianne ne jouerait plus jamais parce que Marianne était morte.

C'est à cet instant que je compris. Les mots « Marianne » et « morte »s'enfoncèrent profondément dans mon c½ur. Je haletais, je ne pouvais plus respirer. De ma gorge sortit une plainte, un cri d'animal à l'agonie. Je m'effondrai par terre, sans cesser de crier. La scène n'avait duré que quelques secondes, c'est pourquoi Nicolas et Éléonore n'étaient pas encore entrés. Mon cri dut les alerter car ils se précipitèrent dans la pièce. Leurs pas résonnaient sur le carrelage et j'eus l'impression que ma tête allait exploser. Nicolas se pencha vers moi, affolé, et me secoua doucement.

- Jill! Jill! Qu'est-ce qu'il y a?

Mon cri s'interrompit soudain mais je ne parvins pas à lui répondre. Tout à coup, je vis Éléonore tomber à genoux et pointer du doigt la scène. Elle émit, d'une voix rauque, une sorte de râle :

-Ah... aha... ha...

Je devinai qu'elle l'avait vue. Je fermai les paupières, dans une expression de souffrance. Les doigts de Nicolas, qui me tenaient toujours l'épaule, se serrèrent brusquement. Je sus alors que nous étions tous au courant. Ce fut la dernière pensée que je perçus avant de sombrer.

Je repris conscience un quart d'heure plus tard sous le regard anxieux de Nicolas et de deux pompiers. Je clignai des yeux et regardai autour de moi, hébétée. Éléonore était effondrée sur une chaise, la tête entre les mains. Des sanglots agitaient ses frêles épaules. C'est à ce moment que tout me revint. J'essayai péniblement de me lever mais un des pompiers me posa sa main sur le bras et me recommanda d'une voix douce :

- Vous devriez rester assise mademoiselle, vous êtes sans doute trop faible pour marcher.

Je hochai la tête. Il était vrai que j'aurai eu du mal à aligner plus de trois ou quatre pas.

- Éléonore! appelai-je d'une voix étranglée.

Celle-ci leva la tête vers moi. Je lui fis signe de venir. Elle se leva et me rejoignis d'une démarche hésitante. Je lui attrapai la main, la serrai d'une pression encourageante. Ses yeux qui n'exprimaient plus rien, reprirent vie. Elle les baissa vers moi et nos regards se croisèrent. Ses pupilles noires d'encre reflétaient une profonde détresse. Une larme roula sur ma joue. Je vis une perle d'eau exécuter la même action sur la sienne. Puis d'autres vinrent rejoindre la première jusqu'à ce que nous finissions par émettre des sanglots silencieux. Nos yeux étaient toujours fixés l'un sur l'autre et dans les siens, j'y puisais un peu de réconfort. Je ne pouvais empêcher les souvenirs de se bousculer dans ma tête. J'étais sûre qu'il se passait la même chose dans celle d'Éléonore.

Comment cet instant prit fin, je ne m'en souvins plus exactement. Je me rappelle juste avoir remarqué que toute l'équipe de comédiens, costumiers et autres était dans la salle. Je ne les avais pas vus arriver. Ils avaient tous l'air perdu comme s'il ne réalisait pas vraiment. Ils erraient comme des âmes en peine, le regard vague. Mickaël était assis sur une chaise et il pleurait. Il se tenait bien droit, immobile, les yeux fixés sur Marianne. Ou plutôt son enveloppe. Car elle, elle n'était plus là. Je tentai tant bien que mal de reprendre mes esprits et annonçai d'une voix faible l'annulation de la répétition. Je ne sus si on m'avait entendu mais personne ne partit.

Quelques instants plus tard, deux hommes et une femme de la police franchirent la porte, quelqu'un avait dû les appeler.

- Où est le corps? interrogea la femme à la cantonade.

Nicolas pointa la scène de son index et les policiers se dirigèrent vers elle. L'autorité qui émanait de la femme indiquait clairement qu'elle était d'un grade supérieur aux deux hommes. Elle leur donna ses ordres et vint se placer devant moi.

« Vous êtes Jill Damas ?

Je hochai la tête sans parvenir à articuler un mot.

- Je dois vous poser quelques questions, poursuivit-elle d'un ton très professionnel.

Re-hochement de tête.

- Pour commencer, que faisait Marianne Langlois, seule, dans cette salle en pleine nuit?

J'émis un bruit sonore, inspirai un grand coup et me lançai :

- Elle n'avait pas fait une prestation terrible quand je l'avais regardé et elle m'a demandé si elle pouvait rester répéter. J'ai accepté mais elle... elle ne m'a pas...

Je gémis.

- Rendu les clés, achevai-je avant d'éclater en sanglots.

Le masque professionnel de la policière se brisa soudain et son visage se teinta de compassion.

- Ça va aller? s'inquiéta t-elle d'une voix douce. Je sais que c'est difficile pour vous mais si vous voulez qu'on retrouve le meurtrier, il va falloir nous aider.

Elle m'encouragea d'une pression de main et je lui expliquai ce que je savais.

Un des policiers, le plus jeune, nous rejoignit :

« On a pris les photos et interdit de s'approcher du corps. On fouille le reste du bâtiment?

- Evidemment! répliqua sa supérieure, tout professionnalisme revenu, si bien que je me demandai si je n'avais pas rêvé sa compassion.

- La loge des comédiens est là-bas, intervins-je en désignant un couloir sur le côté de la pièce. Marianne a dû y laisser ses affaires avant... avant... »

Je ne finis pas ma phrase, le jeune policier était déjà parti. La policière me laissa à son tour pour aller interroger la troupe.

Quelques minutes plus tard, les deux policiers déboulèrent au pas de course. Ils tenaient une feuille de papier mais je ne réussis pas à lire ce qui y était inscrit. Ils s'entretinrent un court instant avec la femme puis l'un d'entre eux, le plus âgé cette fois, s'assit à mes côtés.

« Bonjour, je m'appelle Benoît Touzain, se présenta t-il.

Il me désigna le papier :

TU DEVRAIS ABANDONNER LE ROLE SI
TU TIENS A TA SECURITE ET A TA VIE

J'en restai bouche bée.

« On l'a trouvé dans les affaires de Marianne, me confia t-il. A voir votre expression, je connais déjà la réponse mais je dois vous poser la question : Étiez-vous au courant que Marianne subissait de telles pressions?

- Non, bien sûr, répondis-je. Elle ne m'en a jamais parlé.

Un détail me revint soudain en mémoire :

- Mais avant... avant que je la laisse, elle était extrêmement pâle et n'avait pas l'air très bien.
- Vous pensez que ces pressions pourraient être à l'origine de son attitude?
- Je n'en sais rien mais pourquoi pas?
- Avez-vous une idée de l'identité de l'auteur de ces messages? »

Inconsciemment, je me tournai vers Éléonore. Si Marianne n'avait pas eu le rôle, ce serait elle qui aurait joué Flore. Mais non, c'était impossible. Elles étaient amies! Éléonore était aussi mon amie depuis de nombreuses années, elle n'aurait jamais fait ce genre de choses. Malheureusement, le policier avait suivi mon regard.

« Vous pensez à elle?
- Non! protestai-je d'une voix forte. Éléonore est mon amie depuis longtemps. Je la connais bien, elle n'aurait jamais fait une chose pareille!
- Pourquoi vous êtes-vous tournée dans sa direction alors? répliqua le policier.
- J'hésitai entre Marianne et Éléonore pour le premier rôle, avouai-je à contrec½ur.

Le policier acquiesça. Il avait sorti un calepin et avait noté ce que je venais de dire. Ce qui m'agaçait au plus haut point. Si je lui disais qu'Éléonore n'était pas coupable!

- Sinon, poursuivit-il, vous ne voyez pas quelqu'un qui pourrait lui en vouloir? A mort...
- Si, fis-je en baissant la voix. Enfin, peut-être pas à mort mais... Jean-Paul, le costumier. Marianne et lui se haïssaient depuis qu'elle avait critiqué une de ses créations et qu'il avait surpris sa conversation.
- Merci, ce sera tout, dit-il pour conclure la conversation. On va vérifier s'il y a des empreintes et nous vous contacterons pour vous donnez les résultats de l'analyse. »

Il se leva souplement et partit interroger Jean-Paul.

Nicolas apparut près de moi.

« Alors, fit-il, je passe te prendre à huit heures ce soir?

Je levai les yeux vers lui, sans comprendre.

- Tu te rappelles, continua t-il, je t'ai invitée hier.

J'en restai interdite. Oui, bien sûr qu'il m'avait invité mais, avec les ... événements de cette nuit, je pensai que ça ne tenait plus.

- Écoute Nico, soufflai-je, c'est très gentil de ta part de m'inviter et en d'autres circonstances, j'aurais accepté mais avec ce qui s'est passé, sortir est bien la dernière chose dont j'ai envie.

Il eut un petit sourire triste.

- Je me doutais de ta réponse mais je ne vais pas abandonner! Si tu restes chez toi, tu vas te morfondre toute la soirée et te rendre malheureuse. Marianne était une fille formidable mais tu dois continuer à vivre!
- C'est vrai, répondis-je, mais avant de me relever et de poursuivre ma vie, j'ai besoin de temps. Si je ne pleure pas et si je continue à vivre comme avant, j'aurais l'impression de trahir sa mémoire.
- Que dirais-tu de demain soir dans ce cas?
Je poussai un soupir exaspéré, parfaitement audible.
- Tu ne renonces pas facilement toi alors!
- S'il te plaît.
- Bon d'accord, cédai-je. Demain, huit heures devant chez moi. »

Il m'embrassa sur le front et rentra chez lui. Auparavant, ce geste m'aurait rendue heureuse mais en ce moment, je n'avais pas le c½ur à ça. Je décidai, moi aussi, de rentrer puisque je n'avais rien d'autre à faire.

Avec tous ces événements, il était déjà quinze heures. J'avalai un sandwich sur le pouce puis m'étendis sur mon lit dans l'espoir de dormir un peu. Sans succès. J'étais tellement tourmentée par le meurtre de mon amie que j'en devenais paranoïaque. J'entendais son assassin à chaque instant ; il était chaque personne pénétrant dans l'immeuble. Je dus réussir à m'assoupir quelques minutes car je m'éveillai en sursaut. Le corps sans vie de Marianne m'avait suivi dans mes rêves. Je haletai, tremblante, ma frange collait à mon front sous l'effet de la sueur. Je m'assis et me forçai à respirer calmement bien que je restai crispée. A peine me fus-je calmée que des larmes envahirent mes cils. Mes épaules se mirent à tressauter et j'émis plusieurs gémissements. Au prix d'un immense effort, je parvins à ne pas hurler. J'enfouis ma tête dans mes bras. Le chagrin pesait lourd sur mes épaules.

« Ce n'est pas possible qu'elle soit morte, songeai-je.
- Oh Marianne! » murmurai-je.

Je sombrai dans un sommeil - sans rêves cette fois-ci – pour en émerger aux alentours de dix-sept heures. Je me sentais horriblement fatiguée mais impossible de me rendormir! Je finis par sortir de mon lit et tentai vainement de trouver une activité qui occuperait la totalité de mes pensées. Je m'essayai à la lecture, à regarder la télévision et même à la cuisine mais mon esprit dérivait malgré moi à chaque fois. Aux alentours de dix-huit heures, je commençai à regretter amèrement d'avoir reporté l'invitation de Nicolas quand mon téléphone sonna. Je décrochai :

« Allo?
- Mlle Jill Damas?
- Oui, c'est bien moi.
- Je suis Xavier Petit, je travaille à la police.

Je ne pus qu'émettre un grognement. Le policier prit ça pour un oui et poursuivit :

- Nous avons fait analyser la feuille de menaces qu'avait reçu votre amie Marianne avant sa mort et il se trouve qu'il y avait des empreintes digitales.

Mes doigts se contractèrent sur le combiné et mon pouls s'accéléra.

- Et? soufflai-je.
- Ce sont celles d'Eléonore Bressac. »

J'eus l'impression que chacun de ces mots me martelaient le crâne. Je lâchai le combiné qui se fracassa sur le carrelage. Un énorme mal de tête me prit et je perdis connaissance.
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#Posté le samedi 23 mai 2009 11:24

Modifié le jeudi 15 juillet 2010 13:26

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